Le changement d'heure arrive ! Les derniers jours d'octobre sont toujours associés à ce moment important de l'année où le pays passe à l'heure d'hiver. La France effectue cette bascule deux fois annuellement, depuis 1976, c'est dire si les Français sont habitués au changement d'heure et qu'il est désormais devenu un rituel.
Le changement d'heure effectué en octobre permet aux Français de passer à l'heure d'hiver, marquant pour l'Hexagone l'entrée dans les jours les plus frais et les moins lumineux de l'année. Et c'est imminent désormais car c'est bien ce week-end que le changement d'heure intervient.
Le changement d'heure a été instauré en France en 1976, à la suite du choc pétrolier. L'objectif était de réaliser des économies d'énergie en profitant au maximum de la lumière du jour. L'idée était simple : en avançant les horloges d'une heure à l'arrivée du printemps, on réduisait les besoins en éclairage le soir. Ce système a ensuite été harmonisé au niveau européen dans les années 1990, afin de faciliter les échanges entre les États membres.
Avec l'évolution des modes de consommation énergétique et les nouveaux besoins liés à des appareils électriques toujours plus nombreux, les économies réalisées grâce au changement d'heure sont devenues négligeables. Si l’Union européenne a entamé des démarches pour mettre fin au changement d’heure, la fin de la mesure, bien que souvent évoquée, ne devrait pas voir le jour rapidement. Le passage à l'heure d'été à la fin du mois de mars et le passage à l'heure d'hiver en octobre perdurent et devraient encore se produire pendant plusieurs années.
Le passage à l'heure d'hiver, avec une heure de sommeil "gagnée", est souvent perçu comme plus doux que celui à l'heure d'été. Il permet à notre corps de retrouver un rythme plus naturel, où le lever du soleil coïncide davantage avec le réveil. Des études ont montré que l'heure d'hiver est plus proche de l'horloge biologique interne de la majorité des gens, ce qui peut contribuer à une meilleure qualité de sommeil et à un repos plus réparateur.
Durant l'hiver, les journées sont plus courtes, et le changement d'heure permet d'avoir davantage de lumière naturelle le matin. La lumière joue un rôle clé dans la régulation de notre humeur et de notre bien-être. Une exposition à la lumière naturelle en début de journée peut aider à atténuer les symptômes du "blues hivernal" ou de la dépression saisonnière, une condition qui affecte de nombreuses personnes pendant les mois les plus sombres.
C'est à 3h du matin très précisément, dimanche 26 octobre que l'on change d'heure. A 3h, on recule les horloges d'une heure pour revenir à 2 heures. Cela signifie que cette nuit-là, on gagne une heure de sommeil supplémentaire. Pourquoi à 3h ? : Le changement se fait à cette heure tardive pour minimiser les perturbations dans la vie quotidienne, notamment sur les transports et les activités professionnelles. C'est un moment où peu de gens sont actifs, ce qui limite les désagréments.
La plupart des appareils électroniques (smartphones, ordinateurs, téléviseurs) se mettent à jour automatiquement grâce à l'horloge internet. Cependant, pour les horloges mécaniques ou les montres, il faut penser à les ajuster manuellement.
Pour permettre à chacun de s'y retrouver avant comme après le changement d'heure d'été, nous avons intégré ce module à notre page à partir du site spécialisé WebHorloge.fr, qui affiche en direct l'heure de Paris. Cette horloge affiche l'heure exacte, prenant en compte les changements d'heure.
Le changement d'heure d'hiver et d'été tel qu'on le connaît aujourd'hui a été instauré par décret en 1975, suite au choc pétrolier. Il s'agit alors d'instaurer une heure d'été à GMT+2, soit deux heures de décalage avec l'heure naturelle, dès le mois de mars suivant. Objectif : mieux faire coïncider éclairage naturel et activités humaines à partir du printemps, pour réaliser des économies d'énergies.
La fin mars est alors choisie pour coïncider avec l'équinoxe de printemps, synonyme de retour des beaux jours et des journées qui rallongent. Le retour à l'heure "normale" (soir GMT+1) est logiquement fixée à l'inverse à l'approche de l'équinoxe d'automne, soit à la fin du mois d'octobre. Le week-end et en particulier la nuit du samedi au dimanche va vite apparaître comme le moment où l'impact immédiat du changement d'heure sera le plus limité.
C'est l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) qui a initié le changement d'heure saisonnier, en tant qu'agence gouvernementale chargée de veiller à l'optimisation de la facture énergétique. Dans une synthèse de 2010, l'organisme estimait encore à 440 GWh l'économie réalisée l'année précédente grâce au changement d'heure.
Le changement d'heure a été harmonisé à l'échelle européenne dès 1998 et est aujourd'hui appliqué par l'ensemble des Etats membres de l'UE et 70 pays au total. Il est pourtant vivement controversé depuis des années. Ses détracteurs pointent avant tout des gains énergétiques trop limités, a fortiori avec l'évolution des technologies et des usages, ainsi que des effets négatifs sur la santé, le sommeil et la sécurité routière.
Non, le changement d'heure d'hiver n'est pas le dernier. En mars 2019, après consultation, le Parlement européen a adopté un projet à la majorité pour mettre fin au changement d'heure, mais il ne sera pas mis en place avant plusieurs années. Ledit projet de directive prévoyait une suppression du changement d'heure rapide : pour ce faire, chaque Etat membre devait trancher entre rester à l'heure d'hiver ou rester à l'heure d'été.
Le Parlement européen avait d'ailleurs plaidé pour une coordination entre les Etats membres et la Commission européenne pour que l'application des heures permanentes (d'hiver et d'été) dans les différents pays ne perturbe pas le fonctionnement du marché intérieur.
La directive devait être adoptée par le Conseil à la fin 2020, puis transposée par les Etats membres, souligne le site officiel Vie Publique. Seulement, à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19, du Brexit, puis aux bouleversements occasionnés par la guerre en Ukraine, sans oublier les hésitations des dirigeants européens, le texte en question sur la fin du changement d'heure n'est plus à l'ordre du jour "et ne devrait pas être discuté dans un avenir proche", conclut le site de l'administration française. Et une fois remis sur la table, les débats devraient être longs : "C'est à chaque Etat membre de décider de l'heure légale qu'il souhaite adopter" a ainsi confirmé la Commission européenne à Euronews à l'automne 2022.
Si la majorité des Français ont exprimé leur lassitude face au changement d'heure et leur volonté d'y mettre un terme, le débat sur le fuseau horaire à adopter reste ouvert. Selon la consultation menée par l'Assemblée nationale en 2019, 59% des répondants ont exprimé leur préférence pour l'heure d'été permanente, qui permettrait de profiter de plus longues soirées lumineuses. Cependant, certains experts en santé publique mettent en garde contre cette option, arguant que l'heure d'été permanente pourrait perturber les cycles de sommeil et avoir des conséquences sur la santé.
Les professionnels de la santé et des rythmes biologiques insistent sur l'importance de la lumière du matin pour réguler le corps humain. En choisissant l'heure d'été permanente, la France pourrait voir une augmentation des troubles liés au manque de lumière matinale, ce qui pourrait impacter la concentration, l'humeur, et même la productivité.
Le système du changement d'heure d'été dont l'objectif est de réaliser des économies d'énergie est très largement répandu dans les pays de l'hémisphère nord, mais pourrait être amené à disparaître dans les années à venir. En cause, notamment, les effets néfastes sur notre santé. Au total, environ 70 pays appliquent le changement d'heure dans le monde. Les Etats-Unis, le Canada, une partie de l'Australie, le Brésil et le Maroc pratiquent notamment le passage à l'heure d'été encore aujourd'hui.
Vous trouverez plus d'infographie sur Statista
Liste des inscrits (12/12 reste 0)
Il y a 4 commentaires sur cette sortie.